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Apprendre à se poser les bonnes questions, c'est déjà créer les conditions de trouver les bonnes réponses.
En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Oh ! Comme elle est vraie, cette parole de Jésus ! Notre vision de la religion a été tellement impactée par le jansénisme que, sans le savoir, nous en sommes encore un peu restés là dans notre vision de la sainteté.
On pense que la sainteté a à voir avec une volonté indéboulonnable, liée à une pureté inattaquable, et qu'elle est l'apanage des héros de la foi. En même temps, nous sommes aussi impactés par un monde plongé dans le relativisme, sans toujours le réaliser.
Ainsi, on a remplacé "volonté" par "bonne volonté". "Pureté" par "j'ai pas tué, j'ai pas volé". "Héroïsme de la foi" par "être gentil". Le rejeton de cette union improbable entre jansénisme et relativisme, c'est qu'aujourd'hui, une grande majorité de chrétiens pense que tout le monde est sauvé, à condition d'être gentil et, comme on me le dit souvent en forme de preuve : "si madame Trucmuche ne va pas à la messe, mais qu'elle est plus gentille que ceux qui y vont, c'est bien la preuve que ça ne sert à rien d'y aller".
Bref, pour beaucoup de baptisés, le christianisme sans le Christ, ça ne pose aucun problème. On a gardé du concept de base des "valeurs", des "traditions" comme la nuit de Noël, les Rameaux ou Pâques pour les plus acharnés, ou le mariage à l'église, et pour tout le reste, genre des trucs comme tu aimeras Dieu par-dessus tout, ou faites ceci en mémoire de moi de la Messe, ou allez par le monde entier et baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, bah, pourquoi pas pour ceux à qui ça fait plaisir ou qui en ressentent le besoin hein, mais sinon, ça ne concerne quasiment personne.
On a oublié qu'il fallait porter du fruit, c'est à dire aimer Dieu par-dessus tout, et donc l'adorer et le prier quotidiennement, et traiter absolument tout le monde comme on aimerait être traités soi-même.
On a oublié que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne.
On a oublié que si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme le sarment jeté dehors et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent, puisqu'on ne croit plus en l'enfer. Mais un chrétien, c'est censé être, d'abord et avant tout, un disciple du Christ, comme son nom l'indique. Qui le fréquente, le connait, et met en pratique sa parole.
On a oublié que la sainteté n'est pas un bien personnel obtenu à la force du poignet, mais une caractéristique de Dieu que l'on n'obtient qu'à force d'être collé contre lui par les sacrements, la prière et l'adoration.
On a oublié qu'en dehors de Jésus Christ, nous ne pouvons rien faire.
Revenons à lui de cœur et d'âme. Le christianisme sans le Christ, ça s'appelle du communisme. Il y en a qu'ont essayé, ils ont eu des problèmes.
Et ce n'est pas leur faire affront que de douter fortement que ça les ait menés dans le Royaume de Dieu, contre lequel ils luttaient de toutes leurs forces et qu'ils haïssaient vigoureusement, parce qu'ayant éliminé Dieu de leur vie, ils ne voulaient rien lui devoir, pas même la vie éternelle, et Dieu, malheureusement pour nous, tient compte de nos choix.