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Ce qui embellit le désert c'est qu'il cache un puits quelque part.
Par petites touches, Jésus annonce l'Esprit Saint qui allait être envoyé sur les Apôtres. La liturgie fait écho à ces annonces qui nous sont également destinées.
Au cénacle, elles atténuaient la tristesse du prochain départ du Seigneur.
Ici, elle nous affermissent. La succession est assurée. L’œuvre du Maître ne sera pas anéantie par ses adversaires.
Jésus laisse ici-bas des témoins fortifiés. La fragilité des apôtres, ses envoyés, ne les empêchera jamais de donner suite à l'Évangile, car un Envoyé plus grand qu'eux, le Paraclet, viendra pour les soutenir.
Heureusement que la Promesse est là, car au même moment le Christ nous prévient des difficultés futures. Oui les Apôtres ont eu affaire aux tribunaux, ont été mis en cause et chassés des synagogues. Et nous aussi souffrirons de cette méfiance, de cette incompréhension du monde qui va jusqu'à exclure les catholiques de la vie publique.
Mais le Promis du Cénacle est maintenant le Présent. Les quatre évangiles sont unanimes, ce qui est plutôt rare car Jean reprend rarement les contenus déjà connus par les Synoptiques. Mais cette annonce de Jésus revêtait une telle actualité ! Retrouvons-la par exemple dans le chapitre 10 de saint Matthieu : « Vous serez menés à cause de moi devant les gouverneurs et les rois, pour me rendre témoignage devant eux et devant les Gentils. Lorsqu'on vous livrera, ne pensez ni à la manière dont vous parlerez, ni à ce que vous devrez dire : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l'heure même. Car ce n'est pas vous qui parlerez ; mais c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. »
L'enseignement restera toujours actuel. Nous sommes au milieu d'un monde qui met continuellement en cause notre foi. Il nous interroge avec une indignation plus ou moins voilée, ou alors nous évite par crainte d'une contamination infamante par ces idées qui ne passent plus. Mettre l'avortement en question, quel culot ! Vous risquez même d'être traîné devant les tribunaux. Ou plus modestement, ne pas critiquer, garder un esprit positif, défendre les absents, quelle idée ! C'est vous qui serez objet de la critique, même avant votre départ…
Mais il faut persévérer dans notre témoignage limpide de la foi, dans notre défense de l'humanité, dans notre amour de la droiture morale. Avec un sourire, avec une humble sécurité, car ce n'est pas nous qui parlerons. L'Esprit Saint n'abandonne pas ses fidèles. Nous en verrons les fruits ou pas, mais nous y croyons.
Cela acquis, l'Évangile ne dit pas que cette présence du Saint-Esprit est automatique. Elle requiert au contraire un effort de prière. Invoquons le Consolateur (ce qui pourrait être traduit aussi par Avocat, ou entraîneur) pour qu'il vienne nous fortifier. Pour qu'il vienne, à travers notre humble présence, éclairer les obscurités de ce monde que, pourtant nous aimons.
Veni, Sancte Spiritus… !