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Mon mari est archéologue : plus je vieillis, plus il s’intéresse à moi

L’évangile de ce jour est au cœur du testament que Jésus nous a laissé le Jeudi Saint lors du discours après la Cène, et que saint Jean nous a rapporté. C’est donc un trésor qui nous est légué en ce passage, qu’on pourrait résumer par trois mots-clefs qui livrent l’essentiel de sa teneur :

Commandements : il est vrai que ce mot n’est plus tellement à la mode spirituelle en notre temps, car il est censé faire fuir les fidèles ! Pourtant, c’est Notre-Seigneur lui-même qui l’utilise, et il l’emploie à cinq reprises en neuf versets : c’est dire que cela compte pour lui ! Jésus veut nous faire comprendre qu’une vie chrétienne vraiment cohérente ne peut pas faire l’économie des commandements : ils sont le signe d’une âme qui cherche à plaire à Dieu et qui veut suivre la voie qu’il nous a tracée pour notre bien et celui des autres. Accomplis avec un cœur ouvert, ils nous font entrer dans l’intimité divine : Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour.

Comment est-ce que je reçois ce trésor de Jésus ? Est-ce que je considère les commandements de Dieu ou de l’Église comme un carcan ? Ou bien est-ce que je les reçois avec gratitude et confiance ?

Aimer : Jésus nous révèle que le modèle et la source de notre amour fraternel doit être l’amour qu’il a eu pour nous : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. C’est dans l’exercice de l’amour que l’homme connaît Dieu et participe à sa vie, au point qu’il n’est plus un quelconque « serviteur », mais un « ami » qui partage ce que vit Dieu.  

Comment est-ce que je reçois ce trésor de Jésus ? Est-ce que je mets des limites à ma charité en me contentant de ce qui m’est plus facile à faire ? Ou bien est-ce que je regarde l’amour de Jésus pour me donner des forces quand l’exercice de la charité me semble plus difficile ?

Joie : ce mot-clef est comme l’aboutissement des deux autres, car la joie est le fruit spirituel des commandements et de l’amour. C’est sa propre joie que Jésus désire nous communiquer si nous l’imitons dans son obéissance et son amour. Quelle grâce ! Alors, que votre joie soit parfaite !

Comment est-ce que je reçois ce trésor de Jésus ? Est-ce que je me satisfais de la joie que procurent les divertissements ? Ou bien est-ce que je sais cultiver la joie spirituelle qui peut se trouver même dans les difficultés ?

Demandons à l’apôtre saint Matthias, que nous fêtons aujourd’hui, de nous aider à accomplir le commandement de l’amour dans la joie !