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L’approfondissement de la vie intérieure est l’unique moyen d’adapter le catholicisme à notre temps
Les luttes de pouvoir, controverses, « querelles de clocher » dans l’Église, ne sont pas d’aujourd’hui. Même les disciples défendaient le pré-carré de leur supposée mission ! Ce n’est pas exagérer que de dire que chaque siècle a connu les siennes. Avec la prolifération des médias et des réseaux sociaux, le phénomène ne fait qu’empirer. Le pape, comme toute personne qui exerce des responsabilités de nos jours, est une cible facile, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église.
François est le septième pape élu au siège de Pierre depuis ma naissance et, pourtant, le pontificat de Jean-Paul II a duré plus de 26 ans ! À les considérer tous, il me semble que ces sept hommes si différents ont été « la bonne personne, au bon endroit, au bon moment ». Car l'élection d'un pape n'est pas le résultat de batailles secrètes entre factions au sein de la Curie romaine, mais toujours un don du Saint-Esprit : « Il y a plus que l'homme là-dedans. Il y a le témoignage d’une présence divine… » [Antonin Sertillanges (Op) : L'Église, 1921]
Qu'avaient en commun Jean XXIII et Jean-Paul II ? Et Pie XII et François ? Le même amour pour notre Seigneur et pour l'Église. À part ça, ils avaient, comme tout être humain, leurs dons et leurs…défauts ! Malheureusement, nous nous concentrons souvent sur leurs « lacunes », réelles ou supposées, et ne pouvons voir l’œuvre du Saint-Esprit à travers ces hommes.
Personne ne s'attendait, lors de leurs élections, à ce que Jean XXIII convoque un nouveau Concile ou à ce que Benoît XVI démissionne ! Il s’agit pourtant des deux événements majeurs survenus dans l’histoire de l’Église, depuis des siècles.
Au IVe siècle, alors que l'Église faisait face à la crise arienne, saint Ambroise a défini en une phrase le ministère papal : - « Ubi Petrus, ibi Ecclesia/ Là où est Pierre, là est l'Église ». Je suis attristé que, depuis Paul VI, certains prétendus « catholiques » puissent considérer le siège de Pierre comme « vacant ». Pourtant, ils ne devraient pas ignorer cette « pierre angulaire » de l’ecclésiologie catholique : « Là où est Pierre, là est l’Église ». Pour nous, ne l’oublions jamais : le temps passé à alimenter nos divisions est définitivement perdu pour la mission !