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Il y a trois sortes de savoir : le savoir proprement dit, le savoir-faire et le savoir-vivre ; les deux derniers dispensent assez bien du premier.
Les pharisiens veulent tendre un piège à Jésus et le mettre en contradiction avec Moïse pour tenter de lui enlever l'autorité morale que tous lui reconnaissent. Leur question concerne le divorce, le renvoi de l'épouse. Question insidieuse, hypocrite puisque cette permission était prévue par la Loi. Jésus ne s'arrête pas à la casuistique, mais va au cœur du problème. Il leur répond en remontant avant la Loi, en leur rappelant l'ordre des choses tel que Dieu l'a voulu. Avant les arrangements de Moïse, dus à la sclérose de leurs cœurs, il faut voir le dessein de Dieu : Dieu a voulu la complémentarité de l'homme et de la femme, qu'ils ne fassent qu'un seul être, comme le Père, le Fils et l'Esprit ne sont qu'un. Ce que Dieu a ainsi uni, ce que Dieu a voulu un, il n'appartient pas aux hommes de le désunir...
La porte peut sembler étroite, le projet de Dieu exigeant : Il a créé l'homme et la femme à son image, à sa ressemblance. Leur union et l’attachement mutuel rendent compte de l’Alliance avec Dieu. Comme Dieu est Amour, son projet c'est qu'ils puissent fonder leur vie aussi sur l'amour, sur le besoin l'un de l'autre. Comme lui s'engage dans une Alliance indéfectible avec l'homme, il souhaite pour l'homme et la femme le même engagement. Qu'est-ce à dire ? Jésus ne parle pas en termes de permis ou de défendu. Non, ce qu'il nous propose c'est un idéal : vivre de l'Amour. Ce qui compte, c'est ce que nous cherchons à vivre. Si notre faiblesse nous empêche d'être à la hauteur de cet idéal, nous pouvons compter sur la grâce de Dieu qui s'engage lui-même aussi dans la relation.
Mais croire en l'indissolubilité du mariage ne doit pas nous pousser à rejeter ou condamner ceux qui connaissent l'échec de leur amour. Que pouvons-nous faire sinon respecter les options parfois douloureuses que cela occasionne et porter dans la prière ces hommes et ces femmes blessés que Dieu porte toujours dans sa miséricorde ?
Au-delà de cette problématique, à quoi sommes-nous invités aujourd'hui ? Cet évangile ne parle pas seulement du mariage. Il nous rappelle que nous sommes tous faits pour aimer et être aimés dans la fidélité. Le Seigneur nous fait cheminer petit à petit vers la perfection de l'amour, jusqu'à la sainteté. Voilà notre vocation ! Voilà le dessein bienveillant de Dieu pour l'humanité : être saint comme Lui est saint. Alors, ne prenons pas pour modèle le monde présent, mais transformons-nous en renouvelant notre façon de penser pour discerner quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait (Rm 12, 1-2).