Bienheureux Fra Angelico

En 1408, Guido di Pietro entre chez les dominicains  et devient Fra Giovanni. Il a 21 ans. Il fut vite surnommé Fra Angelico par ses frères, peut-être parce qu’il peignait beaucoup d’anges dans ses tableaux, ou bien parce que ceux-ci éclairaient les autres d’une lumière divine.

Encouragé par ses supérieurs, Fra Angelico arrête ses études de théologie pour se consacrer exclusivement à la peinture. Cela lui permit de transmettre avec son art la foi et la vérité, car il n’omettait pas de prier ni de méditer avant de peindre. "Quiconque fait les choses du Christ, doit être tout entier au Christ", aimait-il dire.

C’est en 1436 qu’on lui demande de décorer le Couvent San Marco, à Florence, où il a orné les cellules de ses frères de fresques représentant des scènes de la vie du Christ : un véritable Évangile médité. Il est mort au couvent de la Minerve, à Rome, où il repose après avoir peint de nombreux autres chefs d’œuvres inspirés.

Le Pape Jean-Paul II l’a proclamé patron des artistes deux ans après sa béatification en 1982.

 

Chers artistes, puisse la beauté que vous transmettrez aux générations de demain être telle qu'elle suscite en elles l'émerveillement ! De cet émerveillement pourra surgir l'enthousiasme, et les hommes d'aujourd'hui et de demain ont besoin de cet enthousiasme pour affronter et dépasser les défis cruciaux qui pointent à l'horizon.

La beauté renvoie à la transcendance. Elle est une invitation à savourer la vie et à rêver de l'avenir. Puissent vos multiples chemins, artistes du monde, vous conduire tous à l'Océan infini de beauté où l'émerveillement devient admiration, ivresse, joie indicible !

Et que la Vierge Sainte, la «toute belle», vous accompagne, elle que d'innombrables artistes ont représentée et que le célèbre Dante contemple dans les splendeurs du Paradis comme "beauté, qui réjouissait les yeux de tous les autres saints" !

(Jean-Paul II, Lettre aux artistes)