En sortant de la ville, au nord-est de Jérusalem, se trouve une hauteur appelée Golgotha en araméen, locus Calvariae en latin, lieu du Crâne ou Calvaire.
Jésus se livre sans défense à l'exécution de la sentence. Rien ne lui sera épargné, et voici que le poids de la croix infamante s'abat sur ses épaules. Mais, par la vertu de l'amour, la Croix se transformera en trône de sa royauté.
Les habitants de Jérusalem, et les étrangers venus, pour la Pâque, se pressent dans les rues de la ville pour voir passer Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs. Le tumulte des voix est entrecoupé de courts silences: peut-être lorsque le Christ fixe les yeux sur quelqu'un:
— Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il prenne sa croix, chaque jour, et qu'il me suive (Mt 16, 24).
Avec quel amour Jésus embrasse le bois qui va devenir l'instrument de sa mort!
N'est-il pas vrai que, dès que tu cesses d'avoir peur de la Croix, de ce que les gens appellent croix, et que ta volonté s'applique à accepter la Volonté divine, tu es heureux, et que disparaissent tous tes soucis, toutes tes souffrances physiques ou morales?
Douce et aimable est, en vérité, la Croix de Jésus. Avec elle, nulle peine n'a d'importance: seule compte la joie de se savoir corédempteur avec lui.