Cinquième station : Simon aide Jésus à porter sa Croix
Jésus est exténué. Son pas se fait de plus en plus lourd et les soldats sont pressés d'en finir; voilà pourquoi, sortant de la Ville par la porte Judiciaire, ils réquisitionnent un homme qui venait d'une ferme, un certain Simon de Cyrène, père d'Alexandre et de Rufus, et l'obligent à porter la croix de Jésus (cf. Mc 15, 21).
Par rapport à l'ensemble de la Passion, cette aide représente bien peu de chose. Mais il suffit à Jésus d'un sourire, d'un mot, d'un geste, d'un peu d'amour, pour qu'Il déverse en abondance sa grâce dans l'âme de l'ami. Quelques années plus tard, les fils de Simon, devenus chrétiens, seront connus et estimés parmi leurs frères dans la foi. Tout a commencé par une rencontre fortuite avec la Croix.
Je me suis présenté à ceux qui ne me questionnaient pas, Je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas (Is 65, 1).
Parfois, la Croix apparaît sans qu'on la cherche: c'est le Christ qui s'inquiète de nous. Et si jamais, devant cette Croix inattendue, et peut-être plus obscure, ton coeur montrait de la répugnance... ne lui donne pas de consolation. Quand il en demandera, dis-lui doucement, comme en confidence, plein d'une noble compassion: sur la Croix, mon coeur! sur la Croix, mon coeur!