sainte Pétronille
Sainte Pétronille – elle meurt à la fin du 1er siècle – est la première sainte patronne de la France. Alors qu'elle est jeune fille à Rome, elle s'émerveille de la foi chrétienne que saint Pierre enseigne. Elle lui demande et obtient qu'il la catéchise et la baptise. Elle est considérée comme sa fille spirituelle. En plus d'avoir une grande sagesse, elle est aussi d'une beauté extraordinaire.
Demandée en mariage par Flaccus, un patricien de Rome, elle réclame trois jours pour réfléchir. Elle sait qu'elle ne pourra pas dire non, sous peine de la mort, mais elle ne peut accepter car elle veut consacrer sa vie à Dieu. Elle passe ces trois jours dans la prière et le jeûne, puis le troisième jour, après avoir assisté à la messe et avoir communié, elle s'étend sur son lit, remet son âme entre les mains de Dieu, et meurt. Elle est enterrée dans les catacombes, au Cimetière de Domitilla, sur la voie Ardéatine.
Le lien entre Pétronille et la France date du pape Étienne II, († 757), qui fait appel à Pépin le Bref pour défendre Rome contre les barbares. De la même manière que Pétronille était la fille chérie de saint Pierre, de même la France devient la fille chérie, la fille aînée de l’Église. Sainte Pétronille devient la personnification de la France catholique, symbole de ses relations avec la papauté. Pépin prend à cœur ce culte symbolique envers la patronne que l’Église lui offre et demande pour elle les plus grands honneurs. Les reliques de sainte Pétronille sont transférées dans la basilique du Vatican, par le pape Paul 1er, successeur d’Étienne. Les ossements de Pétronille sont apportés triomphalement, et une chapelle est spécialement prévue pour les déposer. Pépin confirme sur le nouveau tombeau de Pétronille son attachement au Pape, lui demande d'être le parrain de sa fille Gisèle et de célébrer une messe d'action de grâce à l'autel de Sainte Pétronille.
Plus tard, c'est Carloman, fils de Pépin, qui est baptisé dans la chapelle sainte Pétronille par le pape Adrien 1er qui devient aussi son parrain. Avec le pape suivant, Léon III, les monastères et les grands de l'empire Franc font tellement pour honorer sainte Pétronille, qu'on finit par appeler sa chapelle “la chapelle des rois de France”.