saint Jean Bosco
Arrêtons-nous sur la lumineuse figure de saint Jean Bosco, «l’ami légendaire des jeunes sans amis», comme l’écrit Mgr Bertrand Lacaste, évêque d’Oran. Il naquit en 1815 dans un village du Piémont. Ses parents étaient de pauvres paysans et sa mère, demeurée veuve avec trois enfants, était une sainte femme. Le caractère jovial de Jean lui donnait une grande influence sur les enfants de son âge. Il les attirait par ses manières aimables et il entremêlait avec eux les divertissements et la prière. Doué d'une mémoire extraordinaire, il se plaisait à leur répéter les sermons qu'il avait entendus à l'église. C'étaient là les premiers signes de sa vocation apostolique. Son cœur, soutenu par celui de sa mère et d'un bon vieux prêtre, aspirait au sacerdoce. La pauvreté, en l'obligeant au travail manuel, semblait lui interdire l'étude. Mais, par la grâce de Dieu, son courage et sa vive intelligence surmontèrent tous les obstacles.
En 1835, il était admis au grand séminaire. "Jean, lui dit sa mère, souviens-toi que ce qui honore un clerc, ce n'est pas l'habit, mais la vertu. Quand tu es venu au monde je t'ai consacré à la Madone; au début de tes études je t'ai recommandé d'être Son enfant; sois à Elle plus que jamais, et fais-La aimer autour de toi." Au grand séminaire, comme au village et au collège, Jean Bosco préludait à sa mission d'apôtre de la jeunesse et donnait à ses condisciples l'exemple du travail et de la vertu dans la joie.
Prêtre en 1841, il vint à Turin. Ému par le spectacle des misères corporelles et spirituelles de la jeunesse abandonnée, il réunit, le dimanche, quelques vagabonds qu'il instruisait, moralisait, faisait prier, tout en leur procurant d'honnêtes distractions. Ses méthodes scandalisent les bourgeois et ses confrères. Cet éducateur fait reposer sa pédagogie sur la joie, le jeu et la charité. Et sa spiritualité sur les trois blancheurs : «le pape, l’eucharistie, la Vierge Marie». Mais cette œuvre du dimanche ne suffisait pas à entretenir la vie chrétienne, ni même la vie corporelle, de ces pauvres enfants. Jean Bosco, bien que dépourvu de toute ressource, entreprit donc d'ouvrir un asile aux plus déshérités. Il acheta pour 30.000 francs une maison payable dans la quinzaine. "Comment! lui dit sa mère devenue son auxiliaire, mais tu n'as pas un sou vaillant!" -- "Voyons! reprit le fils, si vous aviez de l'argent, m'en donneriez-vous? Eh bien, mère, croyez-vous que la Providence, qui est infiniment riche, soit moins bonne que vous?" Voilà le trésor divin de foi, d'espérance et de charité dans lequel Jean Bosco, malgré toutes les difficultés humaines, ne cessa de puiser, pour établir ses deux Sociétés Salésiennes de Religieux et de Religieuses, dont la première dépasse le nombre de 8 000, et la seconde celui de 6 000, avec des établissements charitables multipliés aujourd'hui dans le monde entier. Il meurt à 73 ans, le 31 janvier 1888. Plus de 200 000 personnes assistent à ses obsèques. Il est le saint patron de toutes les œuvres de jeunesse.
Pensée spirituelle de Don Bosco :
«Pour faire du bien aux jeunes, il faut d’abord les aimer.»
Courte prière inspirée de Don Bosco :
«Notre-Dame Auxiliatrice, nous te confions nos enfants. Donne-leur un avenir meilleur et sois l’inspiratrice de leur cœur.»
D’après l’Abbé L. Jaud, Vie des Sts pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950 et Defendente Génolini.
sainte Marcella
Noble dame romaine qui, la première, n'hésita pas à faire publiquement et "ouvertement profession de dévotion". Belle, riche, cultivée et raffinée, personne n'osait se moquer d'elle. Son palais sur la colline de l'Aventin fut bientôt le centre de toutes celles qui, autour de saint Jérôme, voulaient suivre les conseils évangéliques, secourant les pauvres, visitant les malades, adoucissant le sort des esclaves. Lorsqu'en 410, les barbares d'Alaric s'approchèrent de Rome, ses amies s'enfuirent pour aller rejoindre saint Jérôme en Palestine. Trop âgée, elle avait quatre-vingt-cinq ans, elle resta à Rome et les soldats goths la battirent durement pour lui faire avouer où étaient ses richesses. Elle n'en avait plus, les ayant données aux pauvres. Elle mourut quelques jours plus tard de ses blessures.