Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
L’existence chrétienne est une invitation, gratuite, envoyée par Dieu. Et l’une des conséquences de la gratuité est que si l’on n’a pas été invité, on ne peut pas réagir en disant : “j’irai acheter un billet pour entrer”. Ce n’est pas possible ! Pour entrer, on ne peut pas payer : ou bien tu es invité, ou alors tu n’entres pas. Et si nous n’avons pas dans notre conscience cette certitude d’avoir été invités, nous n’avons pas compris ce qu’est un chrétien. Nous sommes invités gratuitement, en vertu de la seul grâce de Dieu, par pur amour du Père. C’est Jésus qui, par son sang, nous a accordé cette possibilité.
L’invitation de Dieu n’est pas une invitation à une promenade, mais à une fête, à la joie, à la joie d’être sauvé, à la joie d’être racheté. Et une fête, c’est le rassemblement de personnes qui parlent, qui rient, qui font la fête, qui sont heureuses. L’élément principal est justement qu’il s’agit d’une réunion de plusieurs individus. Je n’ai jamais vu, chez des personnes normalement constituées, quelqu’un qui fasse la fête tout seul ; ce serait un peu ennuyeux, comme si quelqu’un devait ouvrir une bouteille pour trinquer tout seul. Une fête se partage. Un chrétien appartient à ce corps, fait de gens qui ont été invités à une fête, une fête de l’unité.
L’évangile de Luc nous donne une liste de ceux qui ont été invités : les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. Ceux qui ont des problèmes et sont un peu mis à part seront les premiers invités à cette fête. Et l’évangile de Matthieu précise : tous, les bons et les méchants. L’Église n’est pas seulement pour les bonnes personnes, mais aussi pour les pécheurs. Nous tous qui sommes pécheurs, nous avons été invités à faire vivre une communauté qui a des dons divers, et l’on participe à la fête en mettant en commun avec tous ce que chacun possède.
À Sainte Marthe, 5 novembre 2013