Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
La foi n'est pas un élément décoratif, ornemental ; vivre la foi ne consiste pas à décorer sa vie avec un peu de religion, comme on décore un gâteau avec de la crème. Non, il ne s’agit pas de cela. La foi implique de choisir Dieu comme un critère de base pour sa vie. Et Dieu n’est pas vide, il n’est pas neutre ; Dieu est toujours positif, Dieu est amour, et l’amour est positif ! Jésus est venu dans ce monde et on ne peut pas faire comme si nous ne le connaissions pas, comme s’il était abstrait, vide, une simple référence. Non, Dieu a un visage, un nom. Dieu est miséricorde, Dieu est fidélité, Dieu est la vie qui se donne à chacun de nous. C’est pourquoi Jésus nous dit qu’il est venu apporter la division (Lc 12, 51) ; non pas que Jésus veuille diviser les hommes entre eux. Au contraire : Jésus est notre paix, il est notre réconciliation ! Mais cette paix n'est pas la paix des tombeaux, elle n'est pas neutralité […] Suivre Jésus signifie renoncer au mal, à l'égoïsme, et choisir le bien, la vérité, la justice, y compris quand cela demande sacrifice et renoncement à ses propres intérêts. Et ceci divise, nous le savons, cela divise même les liens les plus étroits. Mais attention : ce n’est pas Jésus qui divise. Lui, il nous donne le critère : soit vivre pour soi-même, soit vivre pour les autres ; se faire servir ou servir ; obéir à notre “moi” ou obéir à Dieu. Voilà ce que signifie que Jésus est « signe de contradiction » (Lc 2, 34).
Angélus, 19 août 2013