Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
D’où vient la joie ? De ce que samedi je rentre chez moi pour aller danser le soir avec mes anciens amis ? C’est de là que vient la joie ? [...] Certains diront : la joie vient de ce que l’on possède et alors, et c’est pourquoi l’on cherche le dernier modèle de smartphone, le scooter le plus rapide, la la voiture la plus voyante… [...] Non, la joie ne vient pas de ce que l’on possède !
D’autres disent qu’elle vient des expériences les plus extrêmes pour éprouver le frisson des sensations fortes : les jeunes aiment être sur le fil du rasoir, ils aiment vraiment cela ! Pour d’autres encore cela vient des vêtements les plus à la mode, des distractions dans les lieux les plus en vogue [...] D’autres encore diront que la joie c’est d’avoir du succès auprès des filles ou des garçons, et peut-être même en passant de l’un à l’autre. Mais ça, c’est un amour qui n’est pas sûr, un l’amour “à l’essai” [...]
Nous savons que tout ceci peut satisfaire certains désirs, créer une certaine émotion, mais à la fin, c’est une joie qui reste à la surface, qui ne descend pas dans l’intime, ce n’est pas une joie intime : c’est l’ivresse d’un moment, qui ne rend pas vraiment heureux. La joie ce n’est pas l’ivresse d’un moment, c’est autre chose.
La vraie joie ne vient pas des choses, de ce que l’on possède, non ! Elle vient de la rencontre, de la relation avec les autres, du fait de se sentir accepté, compris, aimé, et du fait d’accepter, de comprendre et d’aimer ; et pas pour un intérêt momentané, mais parce que l’autre est une personne. La joie vient de la gratuité d’une rencontre ! De s’entendre dire : « Tu es important pour moi », pas nécessairement avec des paroles.
C’est cela qui est beau, et c’est précisément cela que Dieu nous fait comprendre. Lorsque Dieu vous appelle, il vous dit : « Tu es important pour moi, je t’aime, je compte sur toi ». Voilà ce que Jésus dit à chacun de nous. C’est de là que vient la joie ! De l’instant où Jésus m’a regardé. Comprendre et sentir cela, voilà le secret de notre joie. Se sentir aimé de Dieu, sentir que pour lui nous ne sommes pas des numéros mais des personnes ; et sentir que c’est lui qui nous appelle.
Audience avec des séminaristes à Rome, 6 juillet 2013