Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Ne nous laissons pas prendre par l’illusion d’un Christ sans croix ou d’une croix sans Christ !
Jésus sans croix ne serait qu’un maître spirituel capable de te remplir de consolation, de te donner de bons conseils pour te conduire tranquillement, sans souffrance. Cette première tentation « Jésus Christ présenté, mais pas crucifié » fait l’objet de la colère de Paul aux galates !
L’autre tentation est la croix sans le Christ, sans espérance, en te plaignant toujours, angoissé sous le péché : ce serait « masochisme spirituel » !
Aujourd’hui, en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix, nous pouvons prendre quelques minutes et nous poser la question : le Christ crucifié, pour moi, est-il vraiment un mystère d’amour ? Est-ce que je me laisse porter par ce mystère de l’abaissement, de l’anéantissement total et d’élévation du Seigneur ?
Il n’est pas facile de comprendre la croix, car ce n’est qu’avec la contemplation que l’on va de l’avant dans ce mystère d’amour. Jésus descendu du ciel pour nous conduire tous à monter au ciel : voilà le mystère de la croix. Paul dit de Jésus qu’Il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, devenant semblable aux hommes : « S’étant comporté comme un homme, il s’humilia plus encore, obéissant jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix ». Telle est la descente de Jésus : jusqu’en bas, jusqu’à l’humiliation, il s’anéantit lui-même par amour et pour cela Dieu l’exalta et le fit monter. Ce n’est que si nous réussissons à comprendre cette descente jusqu’à la fin que nous pouvons comprendre le salut que nous offre ce mystère d’amour.
La croix est un mystère d’amour, la croix est fidèle, la croix est noble. Aujourd’hui, prenons quelques minutes, et que chacun se pose la question : le Christ crucifié, pour moi, est-il un mystère d’amour ? Est-ce que je vois Jésus sans croix ? Est-ce que je suis la croix sans Jésus ? Ou est-ce que je me laisse porter par ce mystère de l’abaissement, de l’anéantissement total et d’élévation du Seigneur ?
Méditation à Sainte Marthe, le 14 septembre 2017