Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Dans sa grande bonté Dieu a promis une descendance à Abraham, déjà âgé, marié avec une femme stérile : Tu auras un enfant et cet enfant sera ta descendance, nombreuse comme les étoiles. Et il en a été ainsi. Ensuite, avec les années, au fil du temps, ce peuple devint esclave en Égypte et le Seigneur libéra son peuple. Mais ce peuple était un peuple difficile. En chemin vers la terre définitive qu’il voulait lui attribuer, il fit monter Moïse sur la montagne pour lui donner la Loi. Puis vint déception : Descends, va, descends – dit-il à Moïse – parce que ton peuple, mon peuple que tu as fait sortir de la terre d’Egypte s’est perverti. En effet, le peuple n’avait pas eu la patience d’attendre Dieu, d’attendre quarante jours seulement. Et il a même fini par dire : « Qu’est ce Dieu, en somme ; créons-en un autre ». Alors ils ont fait un veau, un dieu pour s’amuser, tout au moins pour ne pas s’ennuyer. Et ils ont oublié le Dieu qui les a sauvés, ce Dieu qui le leur rappelle fortement. C’est alors que l’on perçoit la déception de Dieu : l’infidélité du peuple.
Nous aussi, nous sommes le peuple de Dieu et nous savons bien comment est notre cœur ; chaque jour, nous devons redresser notre chemin pour ne pas glisser lentement vers les idoles, vers les fantaisies, vers la mondanité, vers l’infidélité. « Dis-moi Seigneur, es-tu déçu par moi ? ». Pour quelque chose oui, c’est sûr. Il faut réfléchir et de se poser la question, tout en ayant la certitude que Dieu a un cœur tendre, un cœur de père, comme lorsque Jésus vit Jérusalem et pleura sur elle : Jérusalem, Jérusalem, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu !
Ces paroles, le Seigneur les dit à moi, à toi, à nous tous. Il faut alors se demander : « Dieu pleure-t-il à cause de moi ? Dieu est-il déçu par moi ? Me suis-je éloigné du Seigneur ? Combien d’idoles ai-je accumulés dont je ne suis pas capable de me débarrasser et qui me rendent esclave ? ». Ainsi, on peut reconnaître cette idolâtrie intérieure qui est la nôtre et qui fait pleureur Dieu. À la lumière de cet examen de conscience, pensons aujourd’hui à cette déception de Dieu ; il nous a faits pour l’aimer, et nous, nous allons chercher l’amour, le bien-être, le divertissement dans d’autres lieux et non son amour à lui ; nous nous éloignons de ce Dieu qui nous a élevés.
« Seigneur, que je ne m’éloigne pas de toi. Aide-moi. Que les idoles me fassent peur et qu’ainsi je puisse te servir et être heureux ». Dieu veut que nous soyons tous heureux.
Méditation à Sainte Marthe, le 30 mars 2017