1er semestre 2017

Pas de conversion sans choses concrètes

Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.

 

Deux expressions attirent l’attention dans ce passage du prophète Isaïe que nous avons lu (1, 10.16-20) : Cessez de faire le mal, apprenez à faire le bien. De fait, tel est précisément le chemin de la conversion : il est simple.

Chacun de nous, chaque jour, fait quelque chose de mal : la Bible dit que le plus saint pèche sept fois par jour ... Le problème est que l’on risque de s’habituer à vivre au milieu des choses mauvaises. Donc, si je fais cette chose mauvaise, je m’en aperçois et j’ai envie de m’en éloigner. Voilà donc la première attitude demandée : s’éloigner du mal.

Mais cela ne suffit pas. Car on lit ensuite : Apprenez à faire le bien. Et il n’est pas facile de faire le bien : nous devons apprendre, toujours. Heureusement, le Seigneur est un maître, et c’est pourquoi nous devons faire comme les enfants et apprendre. Cela signifie que sur la route de la vie chrétienne, on doit apprendre tous les jours à faire quelque chose, à être meilleurs que la veille. La règle de la conversion consiste donc à s’éloigner du mal et à apprendre à faire le bien.

Se convertir est un chemin qui demande du courage pour s’éloigner du mal, et qui demande aussi de l’humilité pour apprendre à faire le bien. Et il a surtout besoin de choses concrètes. Le Seigneur, à travers le prophète, indique quelques exemples concrets : recherchez le droit, mettez au pas l’oppresseur, rendez justice à l’orphelin, défendez la cause de la veuve. On pourrait en citer tant d’autres. L’important est de comprendre que l’on apprend à faire le bien par des choses concrètes, pas avec des mots. S’il n’y a pas de choses concrètes, il ne peut pas y avoir de conversion.

Comment agir ? Dieu invite toujours à se lever, mais il nous donne toujours la main pour nous lever. Et il le fait avec simplicité. Dans le passage d’Isaïe, on peut lire: Venez et discutons !. C’est-à-dire que Dieu s’abaisse, comme l’un de nous ;  notre Dieu est humble. Voilà donc la logique qui conduit à la conversion : tout d’abord l’invitation, puis l’aide pour marcher ensemble, pour nous aider, pour nous expliquer les choses, pour nous prendre par la main et nous conduire par la main. Et le résultat de cela est une chose merveilleuse : Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige. S’ils sont rouges comme le vermillon, ils deviendront comme de la laine. Le Seigneur est capable de faire ce miracle, celui de nous changer.

Méditation à Sainte Marthe, le 14 mars 2017