Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Mais avec quelle autorité fais-tu cela ? demandaient à Jésus les docteurs de la loi, les pharisiens, les prêtres et les scribes. Jésus n’était pas un séducteur ; tout en apportant un enseignement nouveau, Lui-même disait enseigner la loi jusqu’à son dernier point. En fait, l’autorité de Jésus se présentait comme un service rendu aux gens, en leur expliquant les choses, simplement, avec humilité, pour qu’ils comprennent bien. Il avait une attitude de serviteur et cela lui donnait de l’autorité. Au contraire, les docteurs de la loi avaient une psychologie de princes ; ils pensaient : « Nous sommes les maîtres, les princes et nous vous enseignons : nous commandons, vous obéissez ».
Une deuxième attitude de l’autorité de Jésus était la proximité. Il n’était pas allergique aux gens ; toucher les lépreux, les malades ne le faisait pas reculer. Cette façon d’être proche des gens donne de l’autorité. La contradiction avec les docteurs, les scribes et les prêtres est évidente car eux s’éloignaient des gens ; dans leur cœur ils méprisaient les gens, ils aimaient se distinguer en se promenant sur les places bien habillés. Ces docteurs avaient une psychologie cléricale alors que Jésus était très proche des gens et cela lui donnait de l’autorité, l’autorité du chef qui se fait serviteur.
Et enfin, il y a une troisième différence par rapport aux docteurs de la loi : la cohérence. Jésus était cohérent, il vivait ce qu’il prêchait. Et c’est là l’autorité que ressent le peuple de Dieu, une autorité qui étonne et qui conquiert.
Cela nous rappelle aussi la parabole du bon samaritain où l’aubergiste a été étonné ; pas tellement étonné devant les blessures de ce pauvre homme, car il savait que sur cette route il y avait des brigands, ni par l’attitude du prêtre et du lévite parce qu’il savait leur façon de faire. L’aubergiste est étonné par ce samaritain dont il ne comprend pas le choix ; il a le même étonnement que les gens devant Jésus, parce que son autorité est une autorité humble, entièrement faite de dévouement au service du prochain.
Méditation à Sainte Marthe, le 10 janvier 2017