Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Le monde n’aime pas penser aux réalités ultimes, mais celles-ci aussi font partie de l’existence humaine. Et si l’on vit dans la fidélité au Seigneur, après la mort corporelle, nous n’aurons pas peur de nous présenter face à Jésus pour son jugement.
La fin du monde, la fin de l’histoire, la fin de chacun de nous : chacun de nous aura sa fin et lorsque l’un de nous sera parti, les années passeront et, après un temps, presque personne ne se souviendra de nous. C’est la vérité ! C’est ce que l’Église nous dit : nous aurons tous une fin !
Cette réalité, commune à tous, nous oblige à penser à ce que nous laisserons, à la trace qu’aura laissée notre vie. Il en est question dans la première lecture du jour, tirée du livre de l’Apocalypse (14, 14-19) et dans laquelle on parle de moisson, de vendange, de récolte, mais aussi de preuve de la qualité du blé, du raisin. C’est-à-dire qu’après la fin, il y aura le jugement. Nous serons tous jugés, chacun de nous sera jugé. Comment sera le jour où nous serons devant Jésus ? Quelle réponse donnerons-nous quand le Seigneur nous demandera compte des talents qu’il nous a donnés et comment a été notre cœur quand le grain est tombé ?
Voici quelques questions à se poser à la lumière des paraboles du royaume de Dieu : comment ai-je reçu la Parole ? Avec un cœur ouvert ? L’ai-je faite germer pour le bien de tous ou en cachette ? Il nous faut faire un examen de conscience utile et juste car nous serons tous jugés. Dans l’Évangile, tiré d’un passage de Luc (25, 5-11), se trouvent des conseils à ce propos. C’est Jésus lui-même qui les donne, en exhortant : Ne vous laissez pas tromper ! À quelle tromperie se réfère-t-il ? C’est la tromperie de l’aliénation, de l’éloignement, la tromperie qui fait que je suis distrait, que je ne pense pas et que je vis comme si je ne devais jamais mourir. Quand viendra le Seigneur - Il viendra comme la foudre - comment me trouvera-t-il ? En attente ou au milieu de tant d’aliénations de la vie ? Trompé par les choses qui sont superficielles, qui n’ont pas de transcendance ?
Nous sommes donc face à un véritable appel du Seigneur à penser sérieusement à la fin : sur ma fin, sur le jugement, sur mon jugement. Voilà pourquoi, aujourd’hui, il nous fera du bien de penser à cela : comment sera ma fin ? Que se passera-t-il quand je me retrouverai face au Seigneur ? Et pour répondre à ceux qui pourraient avoir peur ou être tristes face à cette réflexion, il faut rappeler le passage du chant de l’Évangile repris par l’Apocalypse (2, 10) : Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de la vie dit le Seigneur. Voilà la solution à nos peurs : la fidélité au Seigneur et cela ne déçoit pas. Et le jour du jugement, nous regarderons le Seigneur et nous pourrons dire : Seigneur, j’ai tant péché, mais je me suis efforcé d’être fidèle. Et comme le Seigneur est bon, nous n’aurons pas peur.
Méditation à Sainte Marthe, le 22 novembre 2016