2ème semestre 2016

Serviteurs libres

Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.

 

Le service de Dieu est libre : nous sommes des fils, pas des esclaves. Mais, si nous voulons servir, librement comme des fils, il nous faut avant tout demander au Seigneur d’éloigner de nous de nombreux obstacles. On peut en rappeler au moins deux :

- L’envie de pouvoir : c’est une difficulté commune que l’on rencontre facilement dans la vie quotidienne : combien de fois avons-nous dit : « Ici c’est moi qui commande ! » ou combien de fois également sans le dire, avons-nous fait sentir aux autres notre envie de pouvoir ? En revanche, Jésus renverse les valeurs de la mondanité en nous enseignant que celui qui commande doit devenir comme celui qui sert : si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le serviteur de tous. 

- Le manque de loyauté : c’est un double jeu que nous rencontrons lorsque quelqu’un qui veut servir le Seigneur, sert aussi d’autres choses qui ne sont pas le Seigneur. Jésus nous a dit qu’aucun serviteur ne peut avoir deux maîtres, par exemple servir Dieu et servir l’argent.

Ces obstacles ôtent la paix et conduisent à cette agitation du cœur qui rend toujours anxieux. Faute de paix, la vanité prend le dessus et crée une insatisfaction qui conduit à vivre pour paraître. Sans sérénité du corps et de l’esprit, il devient impossible de se consacrer au service du Seigneur.

Demandons donc au Seigneur d’ôter ces obstacles pour que, dans la sérénité, nous puissions nous consacrer librement à son service. On lit dans l’Évangile de Saint Luc (17,10) : quand vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites : ʺ Nous sommes de pauvres serviteurs ; nous n’avons fait que ce que nous devions ʺ. Une fois cette prescription acceptée en toute liberté, nous ressentirons une paix encore plus profonde et entendrons le Seigneur nous dire « Viens, viens, viens, serviteur bon et fidèle ! ». Demandons ces grâces pour laisser place au Seigneur.

 Méditation à Sainte Marthe, le 8 novembre 2016