Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Le geste de Jésus envers la veuve de Naïn, raconté dans l’Évangile de Luc (7, 11-17), démontre qu’Il fût pris de compassion. Cette compassion n’est pas du tout la même que celle que nous éprouvons aussi bien quand nous voyons les catastrophes de ce monde que devant les petits événements ; par exemple, dans la rue lorsque nous voyons quelque chose de triste nous-nous contentons normalement de dire “quel dommage, pauvres gens, comme ils souffrent !”.
Trop habitués à une culture de l’indifférence, nous devons nous efforcer de travailler à la culture de la rencontre, d’une manière simple comme l’a fait Jésus : pas seulement en voyant, mais en regardant, pas seulement en entendant, mais en écoutant, pas seulement en croisant les personnes, mais en s’arrêtant avec elles : s’approcher, toucher leur cœur et dire “ne pleure pas”, donner au moins une goutte de vie !
(Faut-il évoquer cette désastreuse image d’une famille réunie à table où l’on regarde régulièrement la télévision et écrit des messages sur son téléphone ?)
La tendresse apportée lors d’une rencontre rendra cette rencontre féconde, rendra à chaque personne sa dignité de vivant, sa dignité de fils de Dieu.
Si je ne m’arrête pas, si je ne regarde pas, si je ne touche pas, si je ne parle pas, je ne peux pas faire de rencontre comme Jésus qui sert, qui aide, qui est le serviteur, qui s’abaisse, condescendant avec tous ceux qui sont dans le besoin !
Méditation à Sainte Marthe, le 13 septembre 2016