Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
En inaugurant son ministère public pendant les noces de Cana, Jésus se manifeste comme l’époux du peuple de Dieu, annoncé par les prophètes, et nous révèle la profondeur des liens qui l’unissent à Lui: c’est une nouvelle Alliance d’amour. Qu’y a-t-il à la base de notre foi ? Un geste de miséricorde de Jésus, qui nous a liés à lui. Et la vie chrétienne c’est la réponse à cet amour, c’est comme l’histoire de deux amoureux. Dieu et l’homme se rencontrent, se cherchent, se trouvent, se célèbrent et s’aiment : comme le bien-aimé et la bien-aimée du Cantique des Cantiques. Tout le reste vient après, comme conséquence de cette relation. L’Église est la famille de Jésus sur laquelle il déverse tout son amour. C’est sur cet amour que l’Église veille et qu’elle veut donner à tous.
C’est dans le cadre de cette Alliance que nous devons comprendre aussi la remarque de Marie : Ils n’ont pas de vin. Comment peut-on célébrer des noces et faire la fête sans vin, cet élément indiqué par les prophètes comme étant l’élément type du banquet ? De l’eau, il en faut, pour vivre, mais le vin exprime l’abondance du festin et la joie de la fête. Nous sommes à une fête de noces où il n’y a pas de vin ; les jeunes mariés ont honte de cela. Imaginez-vous, finir une fête en buvant du thé ; ça serait la honte. Il faut du vin pour fêter. En transformant en vin l’eau des amphores utilisée pour la purification rituelle des Juifs, Jésus accomplit un geste éloquent: il transforme la Loi de Moïse en Évangile, porteur de joie. Comme Jean dit ailleurs: La Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Audience générale, 8 juin 2016