Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
La vie de la foi est un voyage, et le long de ce chemin, nous pouvons rencontrer différents types de chrétiens: «les momies, les vagabonds, les obstinés, ceux de transition, ceux qui s’extasient devant une belle vue et restent plantés là, ceux qui, pour une raison ou une autre, ont oublié que le seul droit chemin, c’est Jésus.» Je suis le chemin. Qui me voit a vu le Père, dit-il à Thomas.
Le chrétien qui ne marche pas, qui n’avance pas, est un chrétien non-chrétien. Il ne sait pas ce qu’il est. C’est un chrétien un peu paganisé: il est là, immobile, n’avance pas dans la vie chrétienne, il ne fait pas fleurir les Béatitudes dans sa vie, ne fait pas œuvre de miséricorde. Il est à l’arrêt. C’est une momie spirituelle, qui ne fait pas de mal, mais ne fait pas de bien non plus.
Le pire, c’est celui qui est têtu et ne reconnaît pas qu’il s’est trompé de chemin, et même qui s’obstine, en disant que c’est celui-là le chemin et ne laisse pas la voix de Dieu nous dire de retourner prendre le vrai chemin.
Et il y a aussi les chrétiens qui marchent mais ne savent pas où ils vont. Ceux-là, ce sont les vagabonds, qui errent dans la vie chrétienne, tournant ici et là, la vie devenant pour eux un labyrinthe. Ils passent à côté de la beauté de se rapprocher de Jésus, perdent le chemin font des tours et des tours, sans avoir de boussole.
D’autres sont séduits, dans leur chemin, par une beauté, par quelque chose, et ils s’arrêtent au milieu du chemin, fascinés par ce qu’ils voient, par telle idée, telle proposition, tel paysage. Et il s’arrêtent ! Or la vie chrétienne n’est pas un enchantement : c’est la vérité, c’est Jésus-Christ !.
Comment va mon cheminement chrétien, que j'ai commencé avec mon baptême ? Me suis-je trompé de route ? Est-ce que je m’arrête devant les choses que je préfère : la mondanité, la vanité ou est-ce que je vais toujours de l’avant, rendant concrètes les Béatitudes et les œuvres de miséricorde ?
À Sainte Marthe, le 5 mai 2016