Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
La famille est une grande salle de sport, d’entraînement au don et au pardon réciproques sans lesquels aucun amour ne peut durer longtemps. Si l’on ne se donne pas et si l’on ne se pardonne pas, l’amour ne demeure pas, il ne dure pas.
Dans la prière qu’il nous a enseignée lui-même, le Notre Père, Jésus nous fait demander au Père : Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs. Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes (Mt 6,12.14-15).
On ne peut pas vivre sans se pardonner, ou en tout cas on ne peut pas bien vivre, surtout en famille. Tous les jours, nous nous faisons du tort les uns aux autres. Nous devons prendre en compte ces erreurs dues à notre fragilité et à notre égoïsme. Mais ce qui nous est demandé, c’est de guérir immédiatement les blessures que nous nous faisons, de retisser immédiatement les liens que nous rompons dans notre famille. Si nous attendons trop, tout devient plus difficile.
Et il existe un secret simple pour guérir les blessures et pour dénouer les accusations, […] ne pas laisser la journée se terminer sans se demander pardon, sans faire la paix entre mari et femme, entre parents et enfants, entre frères et sœurs… entre belle-fille et belle-mère ! Si nous apprenons à nous demander tout de suite pardon et à nous donner mutuellement le pardon, les blessures guérissent, le mariage se fortifie et la famille devient une maison toujours plus solide, qui résiste aux secousses de nos petites et grandes méchancetés. Et pour cela il n’est pas nécessaire de se faire un grand discours, mais il suffit d’une caresse : une caresse et tout est fini et recommence. Mais ne pas terminer sa journée en guerre !
Audience publique du 4 novembre 2015