1er semestre 2015

L'attachement aux richesses nous fait croire que tout va bien, qu'il existe un paradis terrestre.

Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.

 

 

Il existe un mystère dans le fait de posséder des richesses. Les richesses ont la capacité de séduire, de nous conduire à une séduction et de nous faire croire que nous nous trouvons dans un paradis terrestre. Ceux qui vivent attachés à leur pouvoir, à leurs richesses, se croient au paradis. Ils sont fermés, n'ont pas d'horizon, n'ont pas d'espérance. À la fin, ils devront tout laisser.
L'homme qui, revêtu de pourpre et de lin fin, 'faisait chaque jour brillante chair' était tellement fermé sur lui-même qu'il ne voyait pas plus loin que le bout de son nez : il ne voyait pas que devant sa porte, se trouvait un homme qui avait faim et qui était aussi malade, couvert de plaies. La même chose nous arrive à nous : l'attachement aux richesses nous fait croire que tout va bien, qu'il existe un paradis terrestre, mais cela nous ôte l'espérance et nous ôté l'horizon. Et une vie sans horizon est une vie stérile, une vie sans espérance est une vie triste.
Les richesses, en effet, sont pour le bien commun, pour tous, et si le Seigneur les accorde à quelqu'un, c'est pour le bien de tous, non pour lui-même, non pour qu'il les enferme dans son cœur, qui se corrompt et devient triste. Les richesses sont comme le serpent dans le paradis terrestre, elles ensorcellent, trompent, nous font croire que nous sommes puissants, comme Dieu.
La seule façon d'agir est d'ouvrir la main, ouvrir le cœur, ouvrir l'horizon. Si au contraire tu as la main fermée, tu as le cœur fermé comme l'homme qui allait aux banquets et portait des habits luxueux, tu n'as pas d'horizon, tu ne vois pas les autres qui sont dans le besoin et tu finiras comme cet homme : loin de Dieu.

À Sainte Marthe le 25 mai 2015