Se retrousser les manches et ne pas rester regarder passivement la souffrance du monde
Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
La route de l'Église, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l'intégration. Cela ne veut pas dire sous-évaluer les dangers ou faire entrer les loups dans le troupeau, mais accueillir le fils prodigue repenti ; guérir avec détermination et courage les blessures du péché ; se retrousser les manches et ne pas rester regarder passivement la souffrance du monde.
La route de l'Église est celle de ne condamner personne éternellement ; de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d'un cœur sincère. La route de l'Église c'est justement de sortir de son enceinte pour aller chercher ceux qui sont loin dans les périphéries de l'existence ; celle d'adopter intégralement la logique de Dieu ; de suivre le Maître qui dit : Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent.
En guérissant le lépreux, Jésus ne porte aucun dommage à qui est bien-portant, au contraire, il le libère de la peur ; il ne lui procure pas un danger mais il lui donne un frère ; il ne méprise pas la Loi mais il apprécie l'homme, pour qui Dieu a inspiré la Loi. En effet, Jésus libère les bien-portants de la tentation du "frère-aîné" et du poids de l'envie et des murmures des ouvriers qui ont enduré le poids du jour et la chaleur.
Aux nouveaux cardinaux, le 15 février 2015