Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
Lorsqu’il parle du Salut, de la manière dont Dieu sauve son peuple, le prophète Isaïe explique que Dieu ne sauve pas son peuple à distance : il se fait proche et il marche avec lui. Dans le livre du Deutéronome Dieu dit une chose semblable à son peuple : dis-moi, y a-t-il sur la terre un peuple dont Dieu soit aussi proche ? Il n’y en a aucun !
C’est la proximité de Dieu à son peuple qui constitue le salut ; une proximité qui va jusqu’à prendre notre humanité. Et il y a une autre chose dont parle Isaïe, et qui peut même nous faire sourire, mais qui est belle : Dieu se présente comme une maman, comme une maman qui dialogue avec son enfant, qui prend sa voix pour lui chanter une berceuse, qui se fait petite comme son enfant et parle comme lui, au point que ce serait ridicule si l’on ne percevait pas qu’il s’agit de quelque chose de grand : « Ne crains pas, Jacob, pauvre vermisseau, Israël, pauvre mortel. Je viens à ton aide » (Isaïe 41, 14). Combien de fois une maman parle-t-elle ainsi à son enfant tout en le caressant.
Lorsque nous parlons de grâce, nous parlons de cette proximité. Lorsque quelqu’un dit qu’il est en état de grâce, cela signifie qu’il est proche du Seigneur et qu’il le laisse s’approcher de lui. Alors que si souvent nous voulons contrôler la grâce, comme si quelqu’un disait à sa mère : “Ça suffit maman, laisse-moi vivre, tais-toi, c’est bon, je sais que tu m’aimes”. Mais un enfant se laisse aimer, parce qu’il est un enfant.
Notre Dieu est si bon qu’il prend le risque de nous paraître ridicule. Alors aujourd’hui, si vous avez un peu de temps, prenez la Bible en rentrant chez vous : Isaïe, chapitre 41, du verset 13 au 21, et lisez-les, pour pénétrer davantage dans cette expérience de la tendresse de Dieu, de ce Dieu qui nous chante une berceuse, comme une maman.
À Sainte Marthe, le 11 décembre 2014