Le texte qui suit est tiré
de la prédication orale du Saint Père.
Ses propos ne sont donc pas textuels.
« Quand l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : “Je vais retourner dans ma maison, d’où je suis sorti.” En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée. Alors il s’en va, et il prend d’autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s’y installent. Ainsi, l’état de cet homme-là est pire à la fin qu’au début. » (Lc 11, 24-26)
Le démon ne se décourage jamais, il prend patience et il revient, car il ne lâche jamais ce qu’il veut pour lui. Jésus aussi en a fait l’expérience au désert. Le démon revenait et revenait encore.
Le cœur de chacun de nous est comme une maison ; alors, est-ce que je garde mon cœur ? Car il faut protéger ce trésor où habite le Saint Esprit, pour que d’autres esprits n’y entrent pas. Il faut le protéger comme on le fait pour une maison, à clé. Dans nos maisons, nous installons des sécurités pour la protéger des voleurs. Faisons-nous la même chose avec notre cœur. Ou bien nous laissons la porte ouverte ? Il faut toujours se demander : est-ce que je suis la sentinelle de mon cœur ?
Si nous sommes chez nous, à la cuisine, dans notre bureau, n’importe où, et nous voyons passer un inconnu, qui peut rester tranquille ? Personne ! Mais qui êtes-vous ? Qui vous a fait entrer ? Par où êtes-vous entré ? Il peut nous arriver la même chose : si souvent des mauvaises pensées, des mauvaises intentions, des jalousies, tant de choses entrent. Mais qui a ouvert la porte ? Par où sont-elles entrées ? Et si nous ne faisons pas attention à ceux qui entrent dans notre cœur, il devient un carrefour où tout le monde va et vient, où manque l’intimité, et où le Seigneur ne peut ni parler ni être écouté. Et si nous ne sommes pas vigilants, bien que notre cœur soit vraiment le lieu pour recevoir le Saint-Esprit, celui-ci finit dans un coin, comme enfermé dans une armoire, et il est triste.
La pratique, très ancienne mais bonne, de l’examen de conscience est à recommander : le soir, avant de finir la journée, rester seul et dans le silence se poser la question : que s’est-il passé aujourd’hui dans mon cœur ? C’est un exercice important, une véritable grâce qui peut nous aider à être de bons gardiens de notre cœur.
À Sainte Marthe, le 10 octobre 2014