
sainte Julie
« Grande foi, amour sans borne, simplicité d’enfant. » Telle est la devise de Julie Billiart, dont l’exclamation habituelle est : « Oh ! Qu’il est bon le Bon Dieu ! »
Née près d’Amiens en 1751, Julie va connaître les vicissitudes de la Révolution ajoutées à la ruine de sa famille et à une infirmité qui la cloue dans sa chambre. Elle est obligée de se cacher et de changer souvent de résidence, les révolutionnaires se lançant à la poursuite de la « dévote ». Pourtant, autour de son lit, les enfants pauvres aiment se regrouper, ainsi que les demoiselles pieuses. Elle décide d’en faire des institutrices et jette les bases de l’Institut des sœurs de Notre-Dame. Miraculeusement, à la suite d’une neuvaine au Sacré-Cœur, Julie retrouve l’usage de ses jambes. Elle passe à Namur les sept dernières années de sa vie, visitant ses maisons qui se développent vite, veillant à la formation spirituelle et intellectuelle des religieuses. On conserve d’elle des centaines de lettres où se manifestent sa foi vive, son ardente charité et sa prudence exemplaire. Elle meurt le 8 avril 1816 et est canonisée par Paul VI en 1969.
Pensée spirituelle de Julie Billiart :
« Une éducatrice doit servir de modèle aux enfants dont elle est chargée. »
Courte prière de Julie Billiart :
« Ô Esprit saint, mettez le feu dans ce cœur tout humain, afin qu’il devienne une fournaise d’amour. »

saint Gautier
Ce jeune Picard, professeur de philosophie, n’est pas capricieux, mais tellement perfectionniste qu’il se sauve trois fois de l’abbaye qu’il dirige. Il y est ramené de force par ses moines et par l’injonction du pape. On le veut sur son siège abbatial ; mais quand il est là et qu’il prend la parole pour établir la discipline ou la justice, les dents grincent. Au concile de Paris, il s’oppose aux prélats laxistes qui le menacent de mort et finissent par le mettre en prison ! Pourtant Gautier était préparé à tous les renoncements. Choisi comme fondateur et supérieur de l’abbaye Saint-Martin de Pontoise, il s’impose des pénitences incroyables qu’il cache avec soin. Pour ses frères, il est miséricordieux, calme, serein et joyeux. Quand il donnait aux pauvres, il attribuait ses aumônes à des inconnus dont il se disait l’intermédiaire. Il meurt le vendredi saint 1099. Il est le dernier saint proclamé par des évêques. Les suivants le seront uniquement par le pape. Il est le patron des prisonniers et est invoqué contre les douleurs des rhumatismes. À la Révolution, on enleva son corps de l’abbatiale pour l’enterrer au cimetière « comme tous les autres habitants de Pontoise ». On ne l’a pas encore retrouvé.
Pensée spirituelle :
« Le long doute de Thomas m’a été plus utile que la foi rapide de Madeleine. » (Saint Grégoire le Grand)
Courte prière :
« Dieu de toute bonté, donne-nous d’entrer dans la lumière de la résurrection. » (Liturgie romaine)